lundi 23 juin 2014

V pour Vendetta (Film)

Posted by CoupDeFeels on 14:15 with No comments

Ah, ce film. Je l’aime tellement que je ne sais pas trop par où commencer. Alors déjà il faut savoir que je l’ai vu pour la première fois il y a quelque chose comme un mois, environ huit ans après la sortie du film en salles. Ouais. Pourquoi ? Ca j’en sais trop rien, je dirais juste que je ne m’y suis simplement pas intéressé avant il y a peu de temps, et que ce film n’était qu’un parmi tant d’autres dans ma liste de must see. Et puis, il y a quelques semaines, je me suis dit " ça y est, c'est enfin le moment de le regarder ".

J’avais de grosses attentes concernant ce film – beaucoup de mes amis m’avaient dit à quel point il était super, bien fait, tout ça. Du coup j’ai commencé le film avec un œil assez critique, attendant au coin de la rue chaque truc qui pourrait me gêner. Mais il ne m’a pas fallu plus de dix minutes de film pour laisser tomber cette idée complètement et me laisser submerger par l’histoire.

Fanart par Mauricio Vassami

L’histoire en quelque mots (vous allez voir que je ne suis pas super douée pour les résumés) – Evey est une Londonienne discrète guidée par la peur de son passé, et alors qu’elle se fait un soir attaquer par la police du gouvernement, corrompue jusqu’à la moelle, elle est sauvée par un homme masqué qui se présente comme étant V. Elle s’aperçoit rapidement qu’il est en fait un terroriste qui agit cependant pour le bien du pays, luttant contre le gouvernement répressif du Chancelier Sutler. Au cas où vous n’auriez pas le film, je essayer de ne pas donner de spoilers, et terminer en disant que nous allons voir l’évolution de la relation entre Evey et V. Comment elle arrivera à surmonter ses peurs, et comment V mènera le peuple anglais à la révolution.

Si vous avez continué à lire jusque-là, je vous remercie, déjà, et je tiens aussi à préciser que la suite de l’article ne sera pas forcément sans spoilers. Donc afin de mieux pouvoir comprendre l’article et l’apprécier, je vous conseille de regarder le film avant de continuer. C’est un très très bon film, vous ne le regretterez pas.

Fanart par RanNiwa

Donc, pour ce que j’en ai pensé. Tout d’abord, je tiens à dire que je suis contente d’avoir attendu pour le regarder : à l’époque où il est sorti, je n’aurais probablement pas capté les trois-quarts des références faites dans ce film.

On peut d’ores et déjà parler de l’analogie la plus évidente du film, celle entre le gouvernement de Sutler et le gouvernement nazi (référence aussi à Orwell au travers du personnage de Sutler). On nous met sur la voie dès le début avec l’émission que regardent Evey et V. L’hôte de l’émission nous fait un discours sur le fait que l’Angleterre devrait faire payer les États-Unis pour ce qu’il s’est passé lors de la Boston Tea Party en 1773. Le religieux poursuit en disant que rien n’arrive par hasard, que les guerres du passé sont la volonté de dieu, et que les homosexuels, musulmans et autres ont été tués pendant la guerre car c’était là la volonté de Dieu, et donc la bonne chose à faire. On est donc déjà plongés dans un contexte ressemblant énormément à celui de l’époque nazie. Et cela ne fera que se confirmer pendant le film lorsqu’on verra les armées corrompues, violentes, la propagande, le parti unique, et la discrimination des homosexuels (en particulier avec l’histoire de Valérie et de la ‘Grande Purge’). On retrouve également les thématiques de la censure et propagande dans la Galerie des Ombres (le repaire de V). En effet, entreposé chez lui, un tas d’œuvres d’art interdites par le gouvernement (on a la même chose chez Deitrich qui est soit dit en passant un homosexuel se faisant passer pour un hétérosexuel en invitant Evey chez lui au début du film).

Ceci est un screen, pas besoin d'être un artiste.

Après, on a aussi le parallèle avecGuy Fawkes et le personnage de V. Pour le petit moment historique, Guy Fawkes prévoyait de faire sauter le parlement Anglais le 5 novembre 1605 afin de créer une révolte populaire. Cependant, il fut arrêté à minuit, le 4 novembre, et pendu en janvier 1606, son plan tombant à l'eau. V à la fin du film achève donc (grâce à l’aide d’Evey) ce que Fawkes avait entreprit. Il est important de rappeler que le film se passe dans un univers rétro-futuriste (c’est-à-dire qui est dans le futur, même si on a l’impression que l’humanité est revenue dans le passé – j’explique très mal, donc cherchez la définition, ça sera sûrement mieux) car cela met le doigt sur une notion importante du film : l'humanité n'apprend pas de ses erreurs passées. Pour continuer sur le personnage de V, il y a également la comparaison avec le personnage principal du Comte de Monte-Cristo, d’Alexandre Dumas. Dans le film, on nous montre même des extraits de l’adaptation cinématographique par Rowland V. Lee. Les deux héros sont guidés par la vengeance, et ont été enfermés injustement, traumatisés par leur expérience. J’appuierais enfin sur la façon de parler de V, très littéraire, pleine de figures de style (sa présentation à Evey au début du film avec sa grande allitération en V est remarquable), qui ajoute tellement de beauté aux dialogues.

Si quelqu'un sait de qui est cette image, faites moi signe.

Je pourrais encore faire une longue liste de références, mais je me suis contentée de celles qui m’ont paru les plus évidentes, les plus importantes. Si vous voulez plus d’infos, je suis certaine qu’en cherchant un peu sur internet, vous trouverez votre bonheur. Je conclurais cet article en disant que ce film s’est propulsé dans mon top 3 le soir même où je l’ai vu. Les références culturelles, littéraires et historiques sont partout, si on prend le temps d’y faire attention. L’histoire, les personnages, l’esthétique, rien n’est à jeter. Une bonne centaine de répliques qui relèvent du génie, et personnellement, je me suis retrouvée un peu comme Evey à la fin, à tomber un peu amoureuse de cet homme masqué. Je pensais que je serais frustrée de ne pas voir le visage de V à la fin, mais la beauté du film réside justement dans le fait qu’on ne le voit pas. Même si V était un homme, il était surtout une idée, et les idées n’ont pas de visage.

On remercie donc James McTeigue pour la réalisation du film, ainsi qu’Andy et Lana Wachowski pour le scénario. On s'incline aussi devant le talent monstrueux des acteurs tels que Hugo Weaving (V), Natalie Portman (Evey), John Hurt (Chancelier Sutler), Stephen Fry & Rea, et n'oublions pas la ravissante Natasha Wightman.

Je n’ai pas encore lu le comic, mais vous pouvez être certains que je le ferais très bientôt (dès que je peux me le procurer, en fait) et que je ferais un petit travail dessus. En attendant, j’espère que cet article vous a plu. C’est mon premier, donc soyez indulgents : dites-moi ce qui était positif, et ce qui l’était moins, pour que je puisse faire de meilleurs articles par la suite.



Pour mon prochain article, je pense me pencher sur un groupe de musique : The Darling Buds. Pas le vieux groupe, celui composé de Jamie Campbell Bower, Tristan Marmont et Dan Smith (non, pas celui de Bastille). Bref, restez dans le coin pour ça !

- Unicat

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